French: Lithika


Posidippus, Epigrams, Pap. Mil. Vogl. VIII 309

Lithika

AB 1

L’Indien Hydaspès
     …

     […] la délicate Zèn[

Traduction par Yannick Durbec

AB 2

[…] repose une corne …
     […] par Cronios marchant (?) …
[…] verser du vin …
     […] de la profondeur Ind[

Traduction par Yannick Durbec

AB 3

Ce […] resplendissant, dans lequel une coupe (?)
     […], attire les éclats humides du regard1
[…] forme trilobée ( ?), et toi […]
     au cours du banquet, maîtresse, […]

1. Ou bien : « les éclats humides du regard saisissent […] ».

Traduction par Yannick Durbec

AB 4

[…] la [pierre] gris-vert …
     […] de Darius doigt …
[…] comme la lune …
     […] avec la lampe, toute la nuit (?)
et la pierre perse montée sur or,
     Mandanée la suspendit comme présent de son bras charmant.

Traduction par Yannick Durbec

AB 5

Timanthès grava ce Sapeiron éclatant comme un astre,
     cette pierre perse semi-précieuse qui contient de l’or,
pour Démylos; mais, contre un tendre baiser
     Nikaia de Cos aux cheveux de jais reçut ce présent amoureux.

Traduction par Yannick Durbec

AB 6

De cette pierre admirée par tous s’enorgueillit Héros ;
     ce scintillant [béryl] porte une Iris gravée [par Cronios].
Cette pierre cubique fut [bien] montée sur le [collier] d’or
     de Niconoée, et il vint en don, nouvelle grâce,
reposer sur son sein, doux éclat
     de la poitrine de la jeune fille.

Traduction par Yannick Durbec

AB 7

Faisant rouler les pierres dorées arrachées aux montagnes arabes,
     [un fleuve] impétueux emporte rapidement
la pierre dont la couleur [est semblable] au miel
     et que la main de Cronios grava. [Cette pierre] montée sur or
pour la très douce Niconoée un collier […], sur son sein brille
     avec la peau blanche l’éclat couleur de miel.

Traduction par Yannick Durbec

AB 8

Nul cou de femme, nul doigt ne porta ce sardion.
     Elle fut adaptée à une chaîne en or la belle pierre
qui porte l’image de Darius- et sous lui s’étend un char
     sur un empan de long- irradiant d’un lumière intérieure;
et elle écarte les rubis de l’Inde, lorsqu’on les compare,
     par les éclats d’une lumière d’une égale intensité.
Sa circonférence est de trois empans et c’est aussi une merveille
     qu’un nuage humide ne traverse pas […] cette large masse.

Traduction par Yannick Durbec

AB 9

[Tu as choisi] comme sceau, Polycratès,
     la lyre d’un aède qui joue à [tes pieds]
[…] et ta main […]
     un bien […].

Traduction par Yannick Durbec

AB 10

[…] cylindre
     […]
[…] d’un torrent
     […]
[…] d’un artisan
     […]
[…] à travers eux […] nabatéen
     […] le roi des Arabes qui combattent à cheval.

Traduction par Yannick Durbec

AB 11

Ce n’est pas une pierre aux multiples reflets d’argent, mais un coquillage
     perse des rivages de la mer qui est enchâssé,
son nom est Margaritis. Il porte, gravé en creux,
     la forme D’Aglaia
[…] masse […] de cire […]
     qui conserve la gravure en creux.

Traduction par Yannick Durbec

AB 12

Son origine est la mer et c’est [un coquillage], [mais], lorsqu’il est monté
     avec art, il est considéré [comme une pierre semi-précieuse]
[…] d’une émeraude
     […] ayant uni […] d’un vase1,
dans un […] d’or […] pour qu’il puisse porter
     […] simple une gravure […].

1. Ou plus simplement : « d’un creux ».

Traduction par Yannick Durbec

AB 13

C’est une pierre [trompeuse] : quand elle est humectée,
     un éclat, merveille [de tromperie], parcourt toute sa masse.
Mais lorsque [la masse] est sèche, aussitôt [un lion] de Perse
     [gravé] lance des éclairs se tendant contre le beau soleil.

Traduction par Yannick Durbec

AB 14

Le cheval Pégase fut bien gravé par l’artiste,
     avec habileté et intelligence, dans le sombre jaspe :
Bellérophon s’abattit sur la plaine Aléienne des Ciliciens,
     mais le poulain se dirigea vers le ciel azuréen.
Pour cette raison il grava dans cette pierre éthérée le cheval
     dépourvu de cocher, les rênes encore tremblantes.

Traduction par Yannick Durbec

AB 15

Ce n’était pas un fleuve résonnant sur ses rives,
     mais la tête d’un serpent à la belle barbe qui détenait autrefois
cette pierre constellée de blanc; et le char qu’elle porte incisé,
     semblable à la trace d’un ongle, fut gravé par les yeux
de Lyceus. En effet, on voit le char qui est figuré,
     mais sur la surface on ne peut déceler de saillie.
C’est pourquoi ce labeur suscite un grand étonnement : comment les pupilles
     du sculpteur ne souffrirent-elles pas d’une telle attention ?

Traduction par Yannick Durbec

AB 16

Un torrent arabe fait rouler sur le rivage marin
     le cristal gris qu’il arrache sans cesse aux montagnes,
en de nombreux blocs. C’est pourquoi, en hommes de peu d’esprit,
     nous ne soumettons pas cette pierre au test de l’or.
Si, par son origine, elle était rare, son éclat
     serait aussi estimé que le beau soleil.

Traduction par Yannick Durbec

AB 17

Examine donc la nature de cette pierre que l’Olympe Misien
     a déterrée : elle est merveilleuse à deux titres.
D’un côté elle attire facilement le fer qui lui fait face,
     comme le fait un aimant ; de l’autre elle le repousse,
provoquant un effet contraire -et c’est un prodige :
     comment une seule et même pierre peut-elle imiter le lancer de deux (?)1?

1. La construction du dernier distique n’apparaît pas clairement et l’on adjoint, avec Austin et Bastianini, un point d’interrogation à notre traduction.

Traduction par Yannick Durbec

AB 18

Venez ici sur moi, les neufs, et couchez-vous […]
     […] en effet moi trois […]
avec l’enfant échanson […]
     […] je recevrai( ?) facilement une amphore de six mesures ;
regarde : l’une est de cinq pieds d’épaisseur, l’autre […]
     la suivante longue de trois empans […]
plus grosse […] à quatre angles […] en longueur […]
     et à l’une des six […] et à l’autre […].

Traduction par Yannick Durbec

AB 19

[Ne] calcule [pas] combien de vagues
     [ont emporté], loin de la mer déchaînée, [cette] grosse [pierre].
Poséidon l’entraîna violemment dans un tourbillon et, [après l’avoir brisée],
     d’une seule et forte vague il projeta la pierre
de […] plèthre et la poussa devant […],
     cette pierre de plus mauvais augure que le seuil de Polyphème.
Polyphème, le chevrier malheureux en amour
     qui nageait souvent avec Galatée, n’aurait pu la soulever ;
ce n’est pas le bloc de pierre d’Antée, mais ce prodigieux objet
     de la mer de Caphérée est l’œuvre du trident.
Retiens, Poséidon, ta grande main et ne porte pas le lourd flot de la mer
     contre la côte sans protection ;
puisque du fond de la mer tu as soulevé une pierre de 24 coudées,
     tu dévasterais facilement dans la mer une île toute entière.

Traduction par Yannick Durbec

AB 20

Comme autrefois tu frappas la haute Hélikée d’une seule vague
     et que tu l’emportas toute entière avec ses escarpements vers les sables,
comme tu te serais levé contre Eleusis, ouragan aux cent bras,
     si Déméter n’avait pas embrassé ta main,
maintenant, seigneur Géraistios, protège des secousses la terre
     des Ptolémées, les côtes et les îles.

Traduction par Yannick Durbec