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II. La modification des formules
Σ 342 πιείρας πέρθοντε πόλεις | ⎫ | |
Σ 490 ἐν δὲ δύω ποίησε πόλεις | ⎬ | μερόπων ἀνθρώπων |
Υ 217 ἐν πεδίωι πεπόλιστο πόλις | ⎭ |
Pour bien suivre les procédés mentaux du poète à qui est due l’expression μέροπες ἄνθρωποι il faut aussi connaître l’existence de vers comme
Α 19 ἐκπέρσαι | ⎫ | ⎧ | εὖ δ᾽ οἴκαδ᾽ ἱκέσθαι | |
N 14 φαίνετο δὲ | ⎬ | Πριάμοιο πόλις(ν) | ⎨ | καὶ νῆες Ἀχαιῶν. |
X 165 ὣς τὼ τρὶς | ⎭ | ⎩ | πέρι δινηθήτην |
Le poète a eu deux formules: la première de Priam la ville, s’étendant entre la trithémimère et l’hepthémimère, l’autre ville {11|12} (villes) d’hommes mortels s’étendant entre la coupe trochaïque [4] et la fin du vers. Or, lorsqu’il lui arriva d’exprimer l’idée de Priam—ville —des hommes mortels, la formule Πριάμοιο πόλιν prit sa place accoutumée dans le vers, et l’habitude qu’il avait de dire ville—d’hommes mortels, en commençant par πόλις à la même position, l’amena par l’échange facile de deux désinences, à en faire la ville—des hommes mortels. Si l’on ne connaît pas l’existence de ces deux formules ayant πόλις en commun après la coupe trochaïque on ne peut comprendre exactement comment l’expression μέροπες ἄνθρωποι fut créée. L’habitude de faire les vers au moyen des formules, en suivant le sens des ressemblances existant entre certaines idées et entre les mots qui les expriment, devint impérieuse au point de dicter des irrégularités métriques.
B 46 εἵλετο δὲ | ⎫ | ⎫ | ||
⎬ | σκῆπτρον πατρώιον, | ⎪ | ||
B 186 δέξατό οἱ | ⎭ | ⎬ | ἄφθιτον αἰεί | |
⎪ | ||||
Ξ 238 δῶρα δέ τοι | ⎭ |
χρύσεα μαρμαίροντα τετεύχαται, ἄφθιτα αἰεί. {12|13}
AUTRES EXEMPLES D’IRRÉGULARITÉS MÉTRIQUES RÉSULTANT DE LA MODIFICATION DES FORMULES
A. — Brèves en hiatus.
L’expression à la fin du vers a été suggérée par ἔγχει ὸξυόεντι qui apparaît 7 fois dans l’Iliade et une fois dans l’Odyssée.
Ce vers doit être comparé à
a été inspiré par le souvenir du vers que nous trouvons en κ 424
IV. Ψ195 βορέηι καὶ Ζεφύρωι, καὶ ὑπίσχετο ἱερὰ καλά
La faute a été occasionnée cette fois par la substitution d’une désinence du présent à une du passé: cf.
On trouve ὑπέσχετο 11 fois, toujours devant la diérèse bucolique.
La dernière partie de ce vers a été faite d’après une formule employée trois vers plus haut:
On trouve en Π 382 l’expression qui a suggéré celle du vers cité, dans lequel on voit une brève en hiatus à la fin du troisième pied:
Il ne s’agit pas ici de la modification d’une désinence, mais de la seule omission de la conjonction δ’.
τὸ δὲ καὶ | ⎫ | (10 fois) | ||
ὡς καὶ | ⎪ | (2 fois) | ||
⎬ | τετελεσμενον ἔσται | |||
καὶ μὴν | ⎭ | (2 fois) | ||
καὶ εἰ | τετελεσμένον ἐτοί | (3 fois) {12|13} |
Par la modification d’une désinence cette formule à sujet impersonnel et neutre se joint à un antécédent masculin:
C’est le souvenir de toutes les formules de cette série en général, et de celle de ce dernier vers en particulier, qui a guidé le poète lorsqu’il voulut exprimer l’idée ces choses qui s’étaient accomplies:
B. — Syllabes finales brèves au temps fort.
Le vers ne diffère que par une désinence de ω 112
L’irrégularité métrique dans ce vers provient du fait que le poète, pour faire la dernière partie de son vers, a modifié une formule métriquement correcte, que l’on trouve en E 518
On doit comparer l’omission de τ’ en Δ 440 à celle de δ’ en X 206 signalée plus haut (p. 15).
Cf. B 804
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Footnotes